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L'instabilité de cheville en Thérapie Manuelle

Chaque jour, des milliers de consultations médicales ont pour objet l’entorse des ligaments de la cheville. Malgré les évolutions dans le traitement médical et rééducatif, on estime que l’incidence de symptômes séquellaires d’instabilité est de l’ordre de 20 à 35%.





L’instabilité chronique de la cheville (ICE) peut se définir mécaniquement comme la présence d'une hyper-laxité ligamentaire, d'une courbure talaire atypique. À cela, il faut ajouter les instabilités fonctionnelles, où ce sont les déficits sensori-moteurs qui prédominent. Ces déficits résultant alors de l’entorse initiale se manifestent par exemple via une altération des sensations proprioceptives, une perte de force, de contrôle postural, d’amplitude dans le plan frontal.


En conséquences, les recommandations du JOSPT, datant de 2013, vont dans le sens de l’utilisation de mobilisations articulaires graduelles en vue d’améliorer des déficits sensori-moteurs.



Cette recommandation est-elle toujours valable en 2018 ?

Une équipe de chercheurs vient justement de nous proposer les résultats d’une étude clinique menée en 2017. Elle évalue l’efficacité immédiate d’une manipulation de l’articulation talo-crurale avec thrust (Grade V), sur les performances de 20 athlètes âgés de 15 à 40 ans, ayant une instabilité chronique de la cheville.


Cette étude contrôlée randomisée, conclut sur le bénéfice d’une telle manipulation sur les performances testées : le saut à cloche pied, la vitesse, la proprioception et l’équilibre (Y-Balance Test).

Sans suivi à long terme, nous ne pouvons bien entendu pas conclure sur le maintien de ces performances dans le temps. En revanche, ces résultats posent une question :


Comment une manipulation avec thrust peut-elle améliorer la stabilité de la cheville à court terme ?

Les mobilisations de grade V, ou manipulations avec thrust sont des techniques manuelles passives de faible amplitude et à haute vélocité, dans le secteur de résistance final de l’articulation.

Leurs effets sont à la fois d’ordre : - Neurophysiologique, en activant les méchanorécepteurs périphériques (articulaires, cutanés, musculaires), et les voies du système nerveux périphérique et central.


- Mécanique, en ciblant les adhérences tissulaires, étirant les structures péri-articulaires, etc.

- Psychologique, en redonnant confiance dans les capacités de mouvements, notamment via le gain d’amplitude immédiatement observable et/ou le bruit articulaire audible.


En somme, s’il n’est pas certain que le gain observé dans l’étude de 2017 soit dû à la spécificité de la technique, nous avons tout de même encore des arguments scientifiques et cliniques en faveur des recommandations du JOSPT pour l’utilisation de techniques « Hand On » dans la prise en charge des ICE.


Source : Wise, Gulick. Mobilizations Notes. Philadelphia. 2009








Le Saviez-Vous ?



Les facteurs de risque de l’instabilité de la cheville sont :

- L’augmentation de la courbure talaire,

- La non-utilisation d’orthèse de cheville

- L’absence d’exercices de proprioception ou d’équilibre après une entorse aiguë de la cheville








Take Home Message


Mobiliser une cheville atteinte d’instabilité chronique fonctionnelle à du sens !

En complément d’un programme d’exercices de proprioception et d’équilibre.




Prochaine formation sur la cheville et le pied :















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